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卢沙野大使就台湾问题等接受今日俄罗斯电视台直播专访

2022年8月16日,驻法国大使卢沙野接受今日俄罗斯电视台法语频道直播采访,就台湾问题、中非关系、乌克兰危机等回答记者提问。采访实录如下:


记者:为了更好理解当前局势,我们很高兴邀请到中国驻法国大使卢沙野。大使先生,您好!感谢您接受采访。我们将和您一起探讨台湾和中国之间的形势以及其他国际热点议题。我们感觉到,佩洛西到访台湾以来,台北和北京关系特别是中美关系紧张升级。这次访问被中方视为美国严重违反对中国所做承诺,原因何在?
卢大使:首先,台湾问题是中国内政。美国会众议长佩洛西窜访台湾是对中国内政的粗暴干涉。美国在《中美建交公报》中明确承诺承认中华人民共和国政府是中国的唯一合法政府,而美国人民将同台湾人民保持文化、商务和其他非官方关系。佩洛西对台湾的访问显然不是非官方性质。她接触了台湾当局头号人物,这已经是官方接触了。所以我们说美国严重违反、拒绝履行其在《中美建交公报》中作出的承诺。
记者:又有一批美国议员刚刚访问了台湾。您认为这是新的挑衅吗?我们知道,为反制佩洛西访台,中国开展了军事演习,而且昨天又重新恢复了演习。美国人是不是再一次火上浇油?
卢大使:没错,首先佩洛西作为美国联邦政府第3号人物窜访台湾,完全说明是美国在火上浇油。此访前夕,中国政府做出很多努力,要求美国政府劝阻佩洛西,取消对台湾的访问。但最终没有奏效。中国政府采取的反制措施是对这次窜访的回应,目的是威慑、警告美国和“台独”分裂势力,不要铤而走险。因为它们的活动严重侵犯中国主权和领土完整,严重损害中国核心利益。
记者:大使先生,您提到“干涉”。对于(一些国家)对台湾访问的增多,你们具体是在担心什么?
卢大使:我们担心爆发战争。因为如果任由他们的挑衅、玩火行动继续下去,最终结局就是走向战争。因为台湾回归祖国、实现完全统一是我们的历史使命,事关中国的根本利益。世界上没有任何国家会允许本国领土的一部分分裂出去,中国绝不允许台湾分裂出去也是同样的道理。我们已经清晰表达了在台湾问题上的立场,全世界所有国家都能够理解,其中也包括美国。因为一个中国原则是国际社会普遍共识和国际关系基本准则,得到联合国大会第2758号决议正式确认。违反这一原则就是损害中国核心利益,中国有权进行“自我防卫”。如果我们不能通过和平手段“自我防卫”,那我们就不得不采取非和平手段。
记者:谈到非和平手段,我们看到中国正在进行军事演习。这次演习是事先计划的,这是中国政府昨天的表态。除此之外,中国还对台湾当局负责人实施政治制裁。局势升级会发展到什么地步?
卢大使:一直到他们停止这种分裂活动。刚才我说过,所有反制措施都是为了威慑、警告“台独”势力停止分裂祖国的行径,为了威慑美国停止支持纵容“台独”势力。因为这种行动非常危险。
记者:谈到美国人,大使先生,几天前美国前国务卿基辛格强烈批评美国采取的政策。我们听一听他是怎么说的。(基辛格:我们在部分由我们制造的问题上与俄罗斯和中国处于战争的边缘,对如何结束这种状况或它将导致什么后果没有任何概念。美国对台政策在过去50年间维持了中美之间的和平。对于那些似乎会改变基本结构的措施,应当非常谨慎。)他对美国现任政府的态度很严厉。您认同他的观点吗?
卢大使:我完全赞同基辛格的观点,他是我们这个世界的智者,是一位接近百岁的老人。美国政府应该听听他的观点。40多年前,中美两国在一个中国原则的基础上建立外交关系。然而现在美国人想要破坏这个基础。这将造成一场悲剧,甚至引发战争。听到基辛格的话,我想起法国前总统萨科齐的顾问亨利·盖诺曾经说过:“我们像梦游者一般走入一场战争”。我希望美国和“台独”分裂势力不要像梦游者一样走入战争。
记者:您提到“一国两制”原则。长期以来,台湾是中国的一个自治区域。一些美国人、台湾人想要质疑这一原则。中国愿不愿意以其他的方式重新思考这一原则?
卢大使:这恰恰说明从一开始台湾就是中国的一部分。因为1949年蒋介石政权在与中国共产党的内战之后败退台湾,他们始终承认台湾是中国领土不可分割的一部分。即便是他们所谓的“中华民国宪法”也白纸黑字地写明“台湾是中国的一部分”。也就是说,直到今天台湾当局依然在官方、公开层面承认这部所谓的“宪法”。他们应该好好读一读其中的条款是怎么写的。既然台湾是中国的一部分,有什么理由要求举行公投来决定台湾的命运呢?如果非要……
记者:您认同这种要求举行公投的意见吗?
卢大使:我不认同。不支持举行公投,不是害怕公投。因为如果要公投,那就要在全中国进行,而不仅仅是在中国的一部分——台湾进行。我们有14亿人口。此外,过去台湾民众并不支持独立,他们曾经支持统一。正如我刚才所说,蒋介石父子主张统一,始终有统一中国的梦想,直到他们去世。在他们的时代之后,由于民进党在长达10年、20年间进行“台独”分裂思想宣传,民众的思想被改变了。我相信,今天在台湾并不是所有人都支持分裂中国。你们可以去问一问台湾人,很多人都表达了对中国的爱国情感。仅上海一地,就有大约100万台湾人生活、经商、求学。很多台湾人的祖上来自中国大陆。就连台湾当局领导人蔡英文的祖先也来自福建。
记者:在台湾方面,台“外交部”发言人表示,为了捍卫民主自由的防线,台湾不会退让。我们看到台湾也开展了军事演习。您之前曾经表示,中国做好了一切准备,要和平,先备战。这是非常强硬的表态。但是为了避免局势升级、爆发冲突,中国政府和台湾当局有无可能进行直接对话?
卢大使:对话是可能的,但必须在一个中国原则的基础上进行。海峡两岸曾达成“九二共识”,双方可以在“九二共识”的基础上进行商谈。但问题是今天的台湾当局拒绝承认这一共识,所以目前尚不具备对话的基础。台湾根本没有什么“外交部”,其外事部门发言人的相关言论正说明台湾当局仍在一意孤行,在分裂祖国的错误道路上越走越远。在此条件下,我认为中国政府同样表达了采取一切必要措施推进中国统一进程、坚决挫败一切分裂祖国图谋的决心。
记者:我想借大使先生做客演播厅的机会,谈一谈中国在非洲的存在。如您所见,中国在非洲的存在让一些人感到不安。比如最近美国国务卿布林肯前往非洲访问,意图展示美国对非新战略。中国也让法国感到担忧,一些法国政客常常对中国在非洲的影响力表示警惕。请您简要解释下中国政府对非洲大陆的兴趣所在,毕竟非洲大陆曾长期深受法国影响。
卢大使:中非关系源远流长。上世纪60年代初,正值非洲独立运动风起云涌之时,中国为非洲国家提供了大量政治、经济甚至军事方面的支持和援助。所以很多非洲国家是在中国的援助下获得独立的。当时中国并不富裕,自身还很贫困,但拿出大笔资金来援助非洲。其中最典型的例子就是援建了坦赞铁路,这条铁路长达1800多公里,至今仍在运行。此后随着中国发展,我们有了更多资源和能力来帮助非洲国家。我们扩大对非投资规模,帮助非洲国家兴建基础设施和社会民生项目,比如医院、学校以及农业发展项目等,取得良好收益。2000年以来,中国与非洲国家成立了中非合作论坛机制,每3年召开一次会议,制定未来3年合作计划,所有计划都得到有效落实。当前可以说中国在非洲的影响力越来越大,这没什么可怕的。因为中国的存在对非洲国家是一件好事。如果非洲国家能够摆脱贫困,将是对促进全球发展和繁荣的贡献。
记者:最后一个问题,大使先生,我们简要谈谈乌克兰。这是当前除台湾问题之外的首要热点话题。8月4日,乌克兰总统泽连斯基认为中国国家主席可以运用对俄罗斯的影响力来结束战争。他甚至发出邀请,希望与中国领导人见面。北京方面如何看待这一表态?
卢大使:中国自危机爆发之初就呼吁有关各方通过对话协商和平解决问题。前段时间,习近平主席提出全球安全倡议,主要内容包括6点。我认为这6点正好可以用来解决当前的危机。这场危机爆发于俄罗斯和乌克兰之间,从更广泛的意义上讲,爆发于俄罗斯和北约之间。中国始终在事实基础上独立自主做出判断。必须弄清这场危机的来龙去脉。我们已经多次阐明在乌克兰危机上的立场主张。总之,我们始终主张通过和平方式解决当前的危机。当然必须充分尊重所有国家的合理安全关切,其中包括俄罗斯。俄罗斯提出北约五轮东扩造成俄罗斯面临安全问题。在乌克兰东部地区也发生了一些事件,损害了俄罗斯的利益。我认为,俄乌双方应该坐下来,用谈判方式解决问题。几个月前,双方几乎接近达成协议。但很可惜,一些外部势力的干涉导致谈判失败。我认为,这场危机对世界所有国家都造成损害,尤其是欧洲国家首当其冲。欧洲成为了他们自己对俄罗斯施加制裁措施的受害者。这场危机早日结束对整个世界都有利。
记者:非常感谢,大使先生!感谢您接受邀请、回答我们的问题。
卢大使:不客气。



Interview accordée par l’Ambassadeur LU Shaye à RT France

sur la question de Taiwan et d’autres sujets


Le 16 août 2022, l’Ambassadeur de Chine en France LU Shaye a accordé une interview à RT France sur la question de Taiwan, les relations sino-africaines et la crise ukrainienne. Voici l’intégralité de l’interview :

 

Q :Pour mieux comprendre la situation, nous avons le plaisir d’accueillir Monsieur LU Shaye, Ambassadeur de Chine en France. Bonjour Monsieur l’Ambassadeur, merci d’avoir accepté notre invitation. On va évoquer évidemment avec vous la situation actuellement entre Taiwan et la Chine et aussi commenter l’actualité internationale. On sent bien que depuis la visite de Nancy Pelosi à Taiwan, la tension monte entre Taipei et Pékin, plus précisément entre la Chine et les États-Unis. Un déplacement qui a été vécu, je cite, comme une grave violation des engagements américains vis-à-vis de la Chine. Pourquoi ?


R : Tout d’abord, la question de Taiwan reste une affaire intérieure de la Chine. La visite de la président de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi à Taiwan est une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Chine. Dans le Communiqué conjoint sino-américain sur l’établissement des relations diplomatiques, les États-Unis se sont engagés à reconnaître le gouvernement de la République populaire de Chine comme l’unique gouvernement légal représentant toute la Chine, et à ce que le peuple américain maintienne des relations culturelles, commerciales et d’autres relations non officielles avec la population de Taiwan. La visite de Nancy Pelosi n’est évidemment pas une visite non officielle. Elle a contacté la numéro une des autorités de Taiwan. C’est déjà un contact officiel. Donc les Américains ont violé et manqué à leurs engagements dans le Communiqué conjoint avec la Chine.


Q : Ce dimanche, des parlementaires américains se sont rendus sur l’île. Est-ce que c’est une nouvelle provocation selon vous ? On sait qu’en représailles à la visite de Nancy Pelosi, la Chine a lancé des manœuvres militaires qu’elle a d’ailleurs reprises hier. Les Américains jettent encore une fois de l’huile sur le feu ?


R : Oui. C’est tout d’abord les Américains qui jettent de l’huile sur le feu avec la visite de Nancy Pelosi, qui est le troisième personnage du pouvoir fédéral des États-Unis. Avant sa visite, le gouvernement chinois a déjà fait le plus d’efforts pour demander aux Américains de convaincre Nancy Pelosi de supprimer sa visite. Mais rien n’y fait. Les contre-mesures prises par le gouvernement chinois après sa visite en sont la réponse pour dissuader la prise de risque, les activités dangereuses des Américains et de la force sécessionniste visant l’indépendance de Taiwan, parce que leurs activités ont violé gravement la souveraineté, l’intégrité territoriale et les intérêts vitaux de la Chine.


Q :Monsieur l’Ambassadeur, vous parlez de l’ingérence. Qu’est-ce que vous craignez justement avec cette multiplication de visites à Taiwan ?


R : Nous craignons la guerre. Si on laisse continuer leurs activités provocatrices et incendiaires, au bout de ces provocations, ce sera la guerre. Pourquoi ? Parce que la réunification de la patrie et la rentrée de Taiwan à la patrie, c’est notre mission et notre intérêt vital. Aucun pays dans le monde ne permettra de laisser séparer une partie de leur territoire, y compris la Chine. Nous ne permettrons pas non plus à Taiwan de se séparer de la Chine. Nous avons déjà exprimé clairement notre position. Tout le monde et tous les pays le comprennent, y compris les États-Unis. Parce que le principe d’une seule Chine est un consensus universel de la communauté internationale et une norme fondamentale régissant les relations internationales, et est consacré par la résolution 2758 de l’Assemblée générale de l’ONU. Celui qui enfreint ce principe viole les intérêts vitaux de la Chine. La Chine a le droit de se défendre. Si on n’arrive pas à se défendre par des moyens pacifiques, on n’a qu’à recourir aux moyens non pacifiques.


Q : Vous parlez de moyens non pacifiques. On a vu justement ces manœuvres militaires qui ont été lancées. C’étaient des exercices qui étaient déjà prévus. En tout cas, c’est ce qu’avait dit le gouvernement chinois. Encore une fois, il y a aussi des sanctions politiques contre des responsables taiwanais. Jusqu’où justement cette escalade peut-elle aller ?


R : Jusqu’à ce qu’ils cessent ce genre d’activités sécessionnistes. Comme j’ai dit tout à l’heure, toutes ces contre-mesures sont pour dissuader la force sécessionniste de Taiwan de continuer leurs activités de séparation, et de dissuader les Américains de continuer de soutenir et d’enhardir les forces sécessionnistes visant la séparation de Taiwan. Parce que c’est une action très dangereuse.


Q :Alors justement, parlant des Américains, il y a quelques jours, Henry Kissinger, l’ancien secrétaire d’État américain s’est montré très critique envers la politique de son pays. Je vous propose de l’écouter. (Nous sommes au bord de la guerre avec la Russie et la Chine sur des problèmes que nous avons en partie créés, sans aucune idée de la façon dont cela va se terminer ou de ce à quoi cela est censé conduire. La politique américaine sur l’île de Taiwan a préservé la paix entre la Chine et les États-Unis pendant 50 ans. Il faut donc être très prudent dans les mesures qui semblent changer la structure de base.) Voilà des mots très durs envers la politique américaine actuelle. Est-ce que vous partagez cet avis ?


R : Je partage parfaitement l’avis de M. Kissinger qui est vraiment un grand sage de notre monde. C’est un homme centenaire. Je pense que le gouvernement américain doit écouter son avis. Il y a plus de 50 ans, la Chine et les États-Unis ont établi des relations diplomatiques justement sur la base du principe d’une seule Chine. Alors maintenant les Américains veulent détruire cette base. Ce sera une tragédie même une guerre. Je me rappelle une parole de l’ex-conseiller du président Sarkozy M. Henri Guaino : « Nous marchons vers la guerre comme des somnambules ». Alors j’espère que les Américains et la force sécessionniste à Taiwan n’entrent pas dans la guerre comme un somnambule.


Q : Vous avez dit le principe d’« un pays, deux systèmes ». On sait que Taiwan est une région autonome de la Chine depuis très longtemps. On sent cette envie des Américains mais aussi de certains Taiwanais de remettre en cause ce principe. Est-ce que cela pourrait amener la Chine à justement repenser peut-être ce principe d’une autre manière ?


R : Cela signifie exactement que depuis le début Taiwan fait partie de la Chine. En 1949, lorsque Tchang Kaï-chek a fui à Taiwan après la défaite dans la guerre civile avec le Parti communiste chinois, il reconnaissait toujours que Taiwan fait partie intégrante de la Chine. Même dans leur soi-disant Constitution de la République de Chine, il est écrit noir sur blanc que Taiwan fait partie de la Chine. Les autorités de Taiwan d’aujourd’hui reconnaissent encore officiellement et publiquement cette soi-disant constitution. Il faut leur demander d’en bien lire les articles et de voir comment ils s’écrivent. Puisque Taiwan fait partie de la Chine, quelle est la raison de demander encore de faire un référendum pour décider son destin ? S’il faut...


Q : Vous êtes favorable justement à cette idée de référendum ?


R : Non. Je n’y suis pas favorable pas parce que j’ai peur du référendum. Le référendum doit se faire sur toute la Chine, et non sur une partie de la Chine qu’est Taiwan. Dans toute la Chine, nous avons 1,4 milliard d’habitants. Et d’ailleurs, auparavant la population de Taiwan n’était pas pour la séparation, mais pour la réunification. Tchang Kaï-chek et son fils étaient pour la réunification. Ils avaient un rêve de réunifier la Chine, jusqu’à leur mort. Mais c’est après eux, avec la propagande sécessionniste du Parti démocrate progressiste pendant dix ans, 20 ans, que la mentalité de la population de Taiwan a changé. Mais je suis sûr que ce n’est pas toute la population à Taiwan qui est pour la séparation aujourd’hui. Vous pouvez demander, il y a beaucoup de Taiwanais qui expriment leur sentiment patriote vis-à-vis de la Chine. A Shanghai, il y a presque 1 million de Taiwanais qui vivent, font des affaires et étudient là-bas. Leurs origines se trouvent dans la partie continentale de Chine. Même la dirigeante de Taiwan Tsai Ing-wen est d’origine du Fujian.


Q : Du côté taiwanais, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Taiwan a déclaré « Pour maintenir nos lignes de défense libérale démocratique, nous ne reculerons pas ». Puisqu’on voit que Taiwan a aussi lancé des manœuvres militaires. Et vous avez déclaré il y a quelques jours « La Chine est prête à tout. Qui veut la paix prépare la guerre ». C’est une déclaration très forte. Pour éviter justement une escalade et d’arriver justement à un conflit, est-ce qu’un dialogue direct aujourd’hui est possible entre les autorités chinoises et les autorités taiwanaises ?


R : Le dialogue est possible uniquement sur la base du principe d’une seule Chine. Entre les deux côtés du détroit, nous avons le consensus de 1992. On peut faire des discussions et consultations sur la base de ce consensus. Le problème est que les autorités de Taiwan d’aujourd’hui ne le reconnaissent pas. Il n’existe pas de base de dialogue pour le moment. Il n’y a pas de « ministère des Affaires étrangères de Taiwan », c’est le département chargé des affaires extérieures. La parole de sa porte-parole signifie exactement que les autorités de Taiwan aujourd’hui s’obstinent encore à aller toujours plus loin sur la voie dangereuse de séparation de la patrie. Dans ce cas-là, le gouvernement chinois exprime sa détermination de prendre toutes les mesures nécessaires pour maintenir l’unification de la Chine et faire résolument échec à toute tentative de séparation.


Q : Je vais profiter de votre présence avec vous en plateau, Monsieur l’Ambassadeur, pour aborder un autre sujet : la question de la présence chinoise en Afrique. Puisqu’on voit bien que cette présence de la Chine en Afrique dérange certains dont les États-Unis - à l’image d’Antony Blinken qui s’est rendu récemment en Afrique pour effectuer une tournée là-bas et pour essayer de montrer une nouvelle stratégie américaine - mais aussi inquiète la France. On entend souvent justement les politiques français qui mettent en garde contre l’influence de la Chine en Afrique. En quelques mots, comment est-ce que vous décrivez l’intérêt de Pékin pour le continent qui a été sous influence française pendant très longtemps ?


R : Les relations sino-africaines datent de très longtemps. Depuis le début des années 60 du dernier siècle, lors du mouvement de libération des pays africains, la Chine leur a fourni beaucoup d’assistance économique, politique, même militaire. Beaucoup de pays africains ont obtenu l’indépendance à l’aide des assistances de la Chine. À cette époque-là, la Chine n’était pas encore riche. Nous étions encore très pauvres, mais nous avons sorti beaucoup d’argent pour les aider. Un bon exemple, c’est la construction du chemin de fer de la Tanzanie à la Zambie de 1 800 kilomètres qui marche encore aujourd’hui. Et après, quand la Chine se développe, nous avons plus de moyens et ressources pour aider les pays africains. Nous avons investi plus aux pays africains pour les aider à construire des infrastructures et des installations sociales et civiles, par exemple la construction d’hôpitaux et d’écoles et le développement de l’agriculture. On a remporté beaucoup de bons résultats. A partir de l’an 2000, la Chine et des pays africains ont créé un forum sur la coopération bilatérale. On tient une conférence tous les trois ans. Chaque fois, on établit un programme de coopération pour les trois ans à venir. Et chaque fois, on réalise tout notre programme. Maintenant on peut dire que l’influence de la Chine en Afrique devient de plus en plus grande. Mais je pense que cela n’a rien à craindre. Parce que la présence de la Chine est une bonne chose pour les pays africains et pour le monde. Pourquoi ? Parce que si les pays africains sortent de la pauvreté, c’est aussi une contribution au développement et à la prospérité du monde.


Q : Dernière question, Monsieur l’Ambassadeur, juste un mot sur l’Ukraine, puisque c’est aussi un sujet qui fait la une de l’actualité évidemment dans le sillage de ce qui se passe un petit peu à Taiwan. Le 4 août dernier, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé que le président chinois pourrait faire usage de son influence sur la Russie pour mettre un terme à la guerre. Il a même lancé une invitation : il aimerait rencontrer en personne son homologue chinois. Comment est-ce que cette déclaration a été accueillie du côté de Pékin ?


R : La Chine appelle depuis le début à résoudre la crise ukrainienne par voie pacifique et à travers les dialogue et consultations entre les parties prenantes. Il y a quelques temps, le président chinois XI Jinping a avancé une initiative sur la sécurité mondiale en six points. Ces six points peuvent exactement être utilisés pour résoudre ce problème. Nous pensons que c’est une crise entre la Russie et l’Ukraine, et plus largement entre la Russie et l’OTAN. La Chine fait toujours son jugement sur la base de la réalité. Nous tenons toujours compte des tenants et aboutissants de la crise. On a déjà exprimé à maintes reprises ce que nous pensons de cette crise. En un mot, nous préconisons toujours la résolution de la crise par voie pacifique. Et bien sûr, il faut résoudre les préoccupations légitimes de la sécurité de tous les pays, y compris de la Russie. La Russie a avancé que ce sont les cinq cycles d’élargissement de l’OTAN qui ont lui causé un problème sécuritaire. D’ailleurs il s’est passé des choses sur les territoires à l’Est de l’Ukraine, ce qui touche aux intérêts de la Russie. Je pense qu’il faut que la Russie et l’Ukraine se mettent sur la table pour discuter de leurs problèmes. Il y a quelques mois, les deux parties sont presque tombées sur un accord, mais malheureusement avec des interventions extérieures, les pourparlers ont échoué. Cette crise est préjudiciable à tous les pays du monde, y compris et surtout des pays européens qui sont victimes des sanctions imposées par eux-mêmes à la Russie. C’est pourquoi la résolution le plus tôt possible de la crise est favorable à tout le monde.


Q : Merci beaucoup Monsieur l’Ambassadeur d’avoir accepté notre invitation et d’avoir répondu à nos questions.


R : Je vous en prie.



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