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“绿色保护主义”的把戏可以休矣

近些年全球环境气候治理领域出现一种怪现状,有些国家一面高谈阔论低碳减排,比肩“救世主”;另一面却口是心非,以绿色之名行保护主义之实,阻碍全球低碳转型进程。放眼全球,“绿色保护主义”表现主要有两类:一是边境上措施,突出代表是“碳边境税”;二是边境后措施,包括刺激本土绿色产业的歧视性税收减免和保护本土电动车产业的排他性购车补贴。这些国家动辄把规则标准、市场经济、公平正义挂在嘴边,一副道貌岸然、高高在上的样子。然而,“绿色保护主义”的真面目却又如何?

“绿色保护主义”就是改头换面的“贸易壁垒”,何谈规则标准?国民待遇原则和最惠国待遇原则是世贸组织两项基本原则,前者要求成员国对本国产品和进口产品一视同仁,后者要求同等对待所有成员国,不搞差别待遇。反观“碳边境税”和歧视性绿色产业补贴,其或根据进口产品的碳排放量征税,或与本地生产直接挂钩,最终效果就是要拒外国
商品于国门外,高筑“绿色壁垒”。这种行为公然违反世贸组织原则,严重冲击多边贸易体制,扰乱国际经贸秩序,破坏全球绿色产业链供应链稳定,更与国际社会集体应对气候变化的努力背道而驰。如果说规则标准,这种规则就是“丛林法则”,这种标准就是“双重标准”。

“绿色保护主义”就是披着绿色外衣的不正当竞争,何谈市场经济?各方都希望搭上绿色经济这班驶向未来的列车。发达国家本就占有技术和资金优势,一方面通过技术壁垒人为提高市场准入门槛,增加发展中国家生产成本,限制进口发展中国家产品;另一方面提供高额扭曲性补贴,美其名曰促进绿色转型,为本国企业攫取不正当竞争优势,甚至催生“补贴竞赛”和“逐底竞争”,挤压发展中国家产业生存发展空间。这种做法试图将发展中国家牢牢绑定在全球价值链低端,固化“中心-外围”的产业和利益格局,剥夺发展中国家积累财富、实现产业转型升级的权利。这种不光彩的竞争手段大行其道,市场经济也就无从谈起。

“绿色保护主义”就是明火执仗的“二次盘剥”,何谈公平正义?当前全球产业基本格局是发达国家占据中高端,通过技术和资本要素赚取高额利润,发展中国家承接发达国家对外转移的高污染、高排放产业,通过资源环境和人力要素赚取辛苦钱。发达国家获取发展中国家以自身环境承载力为代价生产的廉价和清洁商品,这本就是一次盘剥。现在,发达国家反过来还要再向进口商品征收一道“碳关税”,美其名曰为防止“碳泄漏”,实则是又一次赤裸裸的巧取豪夺,是要榨干发展中国家最后一滴油水!是彻头彻尾的贸易霸凌!发展中国家既要付出资源环境代价,又要因此向发达国家“交税”,这是哪家的公平正义?!发达国家作为最终消费方,理应承担商品生产中的碳排放责任,并为此付费买单,而不是倒打一耙!

“绿色保护主义”对全球环境气候事业有百害而无一利,不仅扰乱市场资源配置,限制各方获得低成本清洁能源材料和设备渠道,减少本土市场产品和服务的有效供给,推高绿色转型成本,还将导致相关技术创新效率下降,损害全人类环境福祉。哪怕再怎么粉饰和辩解,“绿色保护主义”也无法抹杀其自私自利的虚伪本质,“煤球生来就是黑,再怎么洗也是个脏东西”。任何试图给发展中国家套上“绿色枷锁”的行径都将为人所不齿,任何“一石多鸟”的如意算盘也都必将落空。

发达国家要正视广大发展中国家的利益和呼声,多做真正有利于全球绿色低碳转型的事,当务之急要秉持共同但有区别责任原则和各自能力原则,勇于承担自身历史排放和消费方减排责任,率先大幅减排,尽快填补每年1000亿美元的承诺资金缺口,向脆弱国家提供更多支持,而不是玩“绿色保护主义”的把戏。



Il est temps d’en finir avec le jeu du « protectionnisme vert »


Ces dernières années, nous assistons à un phénomène étrange dans la gouvernance mondiale de l’environnement et du climat : certains pays, d’un côté, parlent avec grandiloquence du bas-carbone et s’érigent en « sauveurs de la planète » ; mais de l’autre côté, ils font le contraire de ce qu’ils disent, pratiquent le protectionnisme au nom de l’écologie et entravent la transition mondiale vers le bas-carbone. On peut constater deux types majeurs de « protectionnisme vert » : soit des mesures à la frontière, comme les fameuses « taxes carbone aux frontières » ; soit des mesures post-frontière, telles que des allègements fiscaux discriminatoires visant à stimuler les industries vertes locales et des subventions d’achat exclusives pour protéger les industries locales des véhicules électriques. S’affichant toujours avec un air moraliste, ces pays ne manquent pas la moindre occasion pour discourir sur les règles, les normes, l’économie de marché, l’équité et la justice pour se justifier. Cependant, quel est le vrai visage du « protectionnisme vert » ?

D’abord, le « protectionnisme vert » est une barrière commerciale qui ne dit pas son nom. Comment peut-il prétendre se rapporter aux règles et aux normes ? Le traitement national et le traitement de la nation la plus favorisée sont deux principes fondamentaux de l’OMC, le premier exigeant que les membres traitent les produits importés comme ils traitent les leurs, et le second imposant l’équité de traitement entre tous les membres sans discrimination. Or, que ce soit les « taxes carbone aux frontières », prélevées en fonction des émissions de carbone des produits importés, ou les subventions discriminatoires accordées aux industries vertes, qui sont directement indexées sur la production locale, elles ont pour effet ultime de rejeter les produits étrangers et d’ériger des « barrières vertes ». Ces mesures violent de manière flagrante les principes de l’OMC, percutent gravement le système commercial multilatéral, perturbent l’ordre économique et commercial international, compromettent la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales de l’industrie verte, et vont à l’encontre des efforts collectifs de la communauté internationale contre le changement climatique. Si règles et normes il y a, ce sont des « règles de la loi de la jungle » et des normes « deux poids deux mesures ».

Ensuite, le « protectionnisme vert » est une concurrence déloyale sous couvert d’écologie. Comment peut-il prétendre se rapporter à l’économie de marché ? Tous les pays veulent prendre le train de l’économie verte, un secteur d’avenir. Toutefois, les pays développés, qui disposent déjà d’avantages technologiques et financiers, élèvent artificiellement le seuil d’accès à leur marché par des barrières technologiques, ce qui augmente les coûts de production dans les pays en développement et restreint les importations en provenance de ces pays. En outre, ils accordent des subventions vertigineuses génératrices de distorsions, qu’ils prétendent favorables à la transition verte, pour s’approprier des avantages concurrentiels indus pour leurs entreprises, conduisant même à des « courses aux subventions » ou à une « course vers le fond », et réduisant ainsi l’espace de développement des industries des pays en développement. De telles pratiques visent à assujettir fermement les pays en développement aux maillons inférieurs de la chaîne de valeur mondiale, à consolider le modèle « centre-périphérie » des industries et des intérêts, et à priver les pays en développement du droit de s’enrichir et de réaliser la transformation et la montée en gamme de leurs industries. Dans un monde où sévissent ces pratiques de concurrence peu reluisantes, l’économie de marché n’a point de place.

Enfin, le « protectionnisme vert » est une « double exploitation » pure et simple. Comment peut-il prétendre se rapporter à l’équité et à la justice ? Dans l’architecture industrielle mondiale, les pays développés occupent les échelons moyens et supérieurs et empochent des profits élevés grâce à la technologie et au capital, tandis que les pays en développement, recevant les industries délocalisées des pays développés – très polluantes et à fortes émissions – touchent un argent durement gagné au prix de leurs ressources naturelles, environnementales et humaines. Le fait que les pays développés s’acquièrent les produits bon marché et propres des pays en développement au détriment de l’environnement écologique de ceux-ci constitue déjà une première exploitation. Et les voilà qui imposent une autre « taxe carbone » sur les importations en prétendant vouloir empêcher les « fuites de carbone » ! Sous ce joli nom, se cache une seconde exploitation, qui veut extorquer aux pays en développement jusqu’à leur dernier sou ! Il s’agit d’une véritable intimidation commerciale. Si les pays en développement doivent à la fois payer le prix des ressources et de l’environnement, et « régler les taxes » aux pays développés, à qui appartiennent l’équité et la justice ?! Les pays développés, en tant que consommateurs finaux, devront tout naturellement assumer la responsabilité des émissions de carbone dues à la production des marchandises importées et en payer les frais, au lieu de s’en défausser sur autrui !

Le « protectionnisme vert » est nuisible à tous points de vue à la cause mondiale de l’environnement et du climat. Non seulement il perturbe l’allocation des ressources du marché, restreint l’accès aux matériaux et équipements d’énergies propres à faible coût, réduit l’offre effective de produits et de services sur le marché local et augmente le coût de la transition verte, mais il entraîne également une baisse de l’efficacité de l’innovation technologique des secteurs concernés et porte atteinte au bien-être environnemental de toute l’humanité. Aucune tentative de justification ne peut effacer la nature hypocrite et égoïste du « protectionnisme vert », comme le dit la parole d’une chanson populaire chinoise : « Un boulet de charbon naît noir, même si vous le lavez, il reste sale ». Toute tentative d’imposer un « joug vert » aux pays en développement est dégradante, et tous les petits calculs de « faire d’une pierre plusieurs coups » sont voués à l’échec.

Les pays développés devront prendre au sérieux les intérêts et les voix des pays en développement, et agir réellement en faveur de la transition verte dans le monde. L’urgence, pour les pays développés, est d’observer strictement les principes des responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives, d’assumer la responsabilité de leurs propres émissions historiques et de la réduction des émissions en tant que consommateurs, de réduire en premier et massivement leurs émissions, de combler rapidement le déficit sur les 100 milliards de dollars qu’ils se sont engagés à verser chaque année au titre du financement climat, et de fournir plus de soutien aux pays vulnérables, au lieu de jouer le jeu du « protectionnisme vert ».

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